AuteurAdam G .WhiteRecrue Novice
Messages : 14 Inscrit le : 02/10/2013 Localisation : Fairy Veath | Message |
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Sujet: [Fanfiction] Les Haruspices d'Eneru ! Lun 7 Oct - 20:16 | |
| Voici le 1er Verset de la bible d'Eneru ! Verset 1 : - Chapitre 1 - La naissance d’une vie au détriment d’une autre.:
Ile céleste de Bilca. C’est dans une vieille maison à l’écart de la ville qu’Anna, le chérubin, donna naissance au premier métis, celui par lequel le fléau arrivera. Il est venu au monde lors d’une nuit qu’aucun habitant de Bilca ne pourra oublier. Cette nuit-là, le ciel était dans une telle fureur que même les plus anciens tremblaient de peur. Et pourtant, les phénomènes climatiques de grandes ampleurs étaient chose courante. On dit que, lorsque le jeune bébé a émis ses premiers pleurs, le ciel, par le biais de la foudre, s’est déchainé comme jamais auparavant : quasiment la moitié de l’île fût ravagée et plusieurs centaines de chérubins n’ont pas vu les lueurs de soleil du lendemain. La violence du ciel était tellement grandiose que les autres îles assistèrent impuissante à ce phénomène. Mais intéressons-nous plutôt à cette veille bâtisse qui était le théâtre d’une jeune femme jouant son dernier récital. Cette jeune femme, c’est Anna. Elle est allongée sur un vieux matelas, qui lui sert de lit et sera sa tombe. Elle avait de plus en plus de mal à respirer, son cœur éprouvait d’énormes difficultés pour assurer sa fonction et, maintenant qu’elle avait accompli sa destinée, elle émit son dernier râle de souffrance et de soulagement. La jouissance d’une paix éternelle était le dernier cadeau qu’elle allait recevoir. Ce jeune enfant qui venait de naitre dans le chaos était un garçon. Il se prénomme Ener.
- Chapitre 2 - Un héritage compliqué:
Il avait maintenant cinq ans et vivait en compagnie d’un vieil homme, prénommé Tobir, reclus toujours dans cette vieille habitation à l’écart. Il est important de savoir qu’en réalité, Ener était le fruit d’un amour interdit entre une jeune demoiselle, descendante directe de la famille royale de Bilca, et d’un pirate de passage. Cette liaison aurait reçu l’approbation de la famille de Lizza, si ce pirate en question n’avait pas été un humain. En effet, à cette époque – et même encore maintenant – les rapports entre les chérubins et les humains étaient proscris. Ils ne pouvaient pas non plus cohabiter ensemble : les chérubins vivaient dans l’opulence et l’oisiveté alors que les humains n’avaient le droit qu’au mépris et devaient se battre pour survivre. Lorsque les parents de la jeune fille apprirent que leur unique fille fréquentait un pirate et qu’en plus, ses entrailles portaient la vie, leurs réactions furent disproportionnées, terribles et sans appel. Elle devait cesser de voir cet homme et l’enfant ne devrait pas voir le jour, ce que, bien sûr, elle refusa. Alors que les deux amoureux se baladaient sur les nuages qui bordaient Bilca, la garde royale apparut au loin. Leur mission était de capturer Lizza. Malheureusement, cette mission s’avéra plus difficile que prévu et se termina tachée de sang et de pleurs. Le pirate perdit la vie en s’interposant pour protéger sa bien-aimée. Il supplia Lizza de profiter de la diversion pour s’échapper, de ne jamais en vouloir à sa famille, de ne pas le regretter et surtout de transmettre son amour à leur enfant. Voyant l’homme qu’elle aimait tué par ordre de sa famille, par des gens de son peuple, l’anéantit. Les chérubins se disaient être au-dessus des hommes par leur savoir et par leur absence de cruauté. De bien belles paroles. Elle n’avait plus qu’un seul homme vers qui se tournait, un vieil ami qui vivait reclus. Ses parents n’eurent plus jamais de ces nouvelles : ils pensaient que leur fille avait connu le même sort funeste que ce maudit pirate et, en représailles, tous les autres pirates furent exécutés. Mais revenons plutôt nous occuper de notre jeune protagoniste. Ener était maintenant en âge de se rendre à l’école. Son tuteur avait réussi à obtenir une place dans une prestigieuse école chez les chérubins. En réalité, le précepteur d’Ener avait contacté les parents de Lizza, qui avaient accepté que leur petit-fils reçoive une formation correcte mais celui-ci ne devrait jamais rien connaître de ses origines. Ils n’imaginaient pas que leur élan de compassion allait faire naître et nourrir la rancœur de celui qui finirait par les anéantir. Jusque maintenant, ce jeune garçon ne bénéficiait pas d’une vie bourgeoise mais il n’avait pas à supporter les moqueries de ces futurs camarades de classe. Chaque journée qu’il vivait était un calvaire. Esseulé, il subissait les attaques verbales et parfois physiques, sans rien dire, se réfugiant dans les livres pour trouver du réconfort. Un soir, Ener rentra chez lui avec plusieurs hématomes et deux os brisés. Il avait été battu par les autres enfants, car il était devenu le premier de la classe et les professeurs étaient en admiration devant un tel savoir qui ne cessait pas de croitre. Il demanda à son tuteur comment se faisait il que les autres garçons soient si agressifs envers lui et pourquoi il n’avait pas, comme les autres, de père et de mère. Il n’eut comme réponse qu’un long silence et apprit à ne plus jamais poser cette question. A l’âge de douze ans, Ener connaissait tout ce que les manuels de l’école pouvaient lui offrir. Il passait maintenant de plus en plus de temps dans la bibliothèque municipale, sa soif de connaissance n’étant jamais rassasié.
- Chapitre 3 - L’éveil au Mantra :
C’est à l’âge de dix-sept ans que sa vie connut son second tournant. Un matin de printemps, sans savoir pourquoi, il se mit à entendre des voix. Celles-ci, qui venaient de son propre corps, lui disaient ce que pensaient les gens qu’il croisait. Les gens étaient devenus des livres : leurs sentiments, leurs secrets et leurs pensées lui étaient maintenant facilement accessibles. Comprenant rapidement que cette faculté lui apporterait à la fois les réponses concernant sa naissance, mais aussi que cela lui permettrait d’avoir accès aux secrets technologiques des chérubins, il l’utilisa. Au début, il pensait qu'il était habité par le démon, mais ses doutes furent rapidement levés lorsqu'il comprit tout ce que ces voix lui apportaient : le savoir universel et l'avenir.
Bien évidemment, les réponses qu’il obtint scellèrent à jamais sa destinée. Apprendre, à l’aube de l’âge adulte, que ses parents ont été tués, que l’homme en qui il avait le plus confiance lui masquait cette vérité et qu’en plus, le calvaire qu’il a vécu pendant neuf années était de sa responsabilité, firent que les dernières parties d’humanités qui lui restaient disparurent à jamais. A la place, il y avait maintenant un jeune homme complètement désabusé, pour qui la vie des autres était insignifiante. La soif de connaissance qu’il entretenait pour montrer aux chérubins qu’il pouvait s’intégrer se mut en soif de vengeance : le peuple de Bilca devait payer les erreurs commises et il ferait office de bourreau. Sa première victime fut l’homme qui l’a élevé pendant toutes ces années, comme pour définitivement coupé le cordon qui le liait encore à l’humanité. Tobir faisait face à Ener lors du traditionnel souper, à la différence que, cette fois, son verre de vin était empoisonné et que chaque gorgée le rapprochait un peu plus de la mort. Lorsqu’il tituba et sentit que quelque chose n’allait pas, en croisant le regard d’Ener, il comprit alors qu’il avait échoué dans l’éducation du fils de celle qu’il aimait en secret. L’utilisation excessive et quasi systématique de son mantra chaque jour pendant plusieurs mois lui permit d’améliorer cette capacité au point que celle-ci lui permit d’apprendre plus précisément et plus rapidement leurs pensées, leurs réactions. Il avait une connaissance intégrale des spécificités physiques et psychologiques des personnes au travers des voix émises par son corps.
- Chapitre 4 - Le fruit du Démon :
Vivant à l’écart, personne ne sut que la mort avait emporté Tobir. Fouillant comme à son habitude les archives de la bibliothèque, il découvrit que Bilca n’était pas une île ordinaire. En effet, il y a une vingtaine d’années, un pirate du nom de Gold D Roger demanda au Roi de cacher l’une des plus terribles armes au monde et de s’assurer que personne s’en approcherait. Cette arme, c’est le fruit du démon Goro Goro no mi. Il ne pouvait pas le détruire lui-même, car chaque fruit du démon est immortel. Lorsque celui-qui le mange et qui reçoit en retour son pouvoir meurt, le fruit réapparait quelque part. Le seul moyen pour que la puissance de ce fruit soit inutilisable était de le cacher. Imaginez l’état d’excitation dans lequel Ener se trouvait après avoir appris l’existence d’une telle arme, lui qui cherchait le moyen d’assouvir sa vengeance. Il avait passé de nombreuses heures dans cet endroit et dans les pensées des habitants pour trouver des informations concernant les fruits du démon : il savait qu’il en existait trois catégories : les paramecia, les zoans et les logia. Ces derniers étaient, par ailleurs, les plus puissants, mais également que, parmi cette famille, ceux qui permettent de contrôler les éléments sont encore plus puissants. Il avait l’information, mais ne connaissait pas le lieu où était gardé le fruit. Il avait donc demandé à avoir un rendez-vous avec la famille royale. Pour toute réponse, il se vit opposer une fin de non-recevoir. Il fallait donc s’introduire dans le palais et s’approcher suffisamment pour apprendre où et comment obtenir ce qu’il désirait tant. Encore une fois, le hasard fit bien les choses, car ses grands parents étaient les gardiens du fruit. Il le savait et cela ne faisait qu’augmenter sa motivation. Il passa plusieurs semaines à élaborer un plan astucieux, ingénieux et terriblement cruel. Il se rendit donc là où vivent les humains, bien à l’écart des chérubins dans des zones délabrées. Son plan était simple, battre en combat singulier le représentant des humains afin d’être considéré par les autres comme le nouveau donneur d’ordre, les équiper avec des dials afin qu’ils soient capables de lutter contre les gardes chérubins et d’assiéger le palais afin de pouvoir faire face aux derniers membres de sa famille. Avec ses capacités, prendre le pouvoir fût aussi simple que de prendre la sucette de la bouche d’un enfant. Par contre, l’assaut contre la garde de Bilca tourna très court : les humains se firent décimer en très peu de temps, mais Ener n’en avait que faire : il avait ce qu’il voulait une ouverture lui permettant de se rendre dans le palais. Après tout, les humains ne valaient pas mieux que les chérubins. Ce n’était que de la chair à canon. En mangeant le fruit, il s’appropria le pouvoir de régner sur les cieux, celui de manipuler la foudre et quoi de mieux pour s’entrainer que de tester cette faculté élémentaire sur des cibles vivantes : ses grands-parents. Cette nuit là, la foudre s’invita aux festivités. Après le double homicide, il n’eut aucun problème à se défaire de la garde royale et à se proclamer Dieu de Bilca, avec la garde sous ces ordres – enfin ceux qui avaient accepté de se joindre à lui, car les récalcitrants furent grillés durant la nuit.
- Chapitre 5 - La conclusion du Cycle:
Six années s’étaient écoulées depuis son ouverture au mantra. Il venait d’avoir vingt-trois ans, il était beau comme un enfant, fort comme la foudre. Son intelligence avait d’égale que sa cruauté. La maîtrise de ses deux dons le fit complètement basculer dans la mégalomanie et dans le narcissisme. Il n’y avait plus aucune ombre d’humanité, de charité et d’amour dans son cœur. Rien ni personne n’avait de valeur à ses yeux : il avait été trahi, humilié, exclu et maintenant, le monde allait connaître sa fureur. Il avait une envie : détruire toute les îles célestes, régner sans partage sur le monde et faire connaître à l’humanité tout entière la peur, la soumission et la mort. Mais avant de se lancer dans ce vaste chantier, il avait besoin d’or et cela tombait bien car, dans la bibliothèque privée du palais, il était tombé sur une vieille histoire qui faisait référence à une cité couverte d’or. Parmi les chérubins représentant l’autorité du palais, certains étaient aussi vil et avide que pouvaient l’être les humains. Ils étaient au nombre de quatre. Ener n’eut aucun mal à en faire ses fantassins, enfin plutôt ses grands prélats.Il leur enseigna non sans mal l’art de la maîtrise du mantra ! Après avoir réquisitionné tous les dials disponibles de Bilca et alors qu’il s’apprêtait à partir vers Skypeia en compagnie des quatre, il décida tout simplement d’utiliser son pouvoir pour créer une boule de foudre gigantesque qui engloutit entièrement l’île de Bilca (Raigo !!!), ce qui avait commencé par une nuit d’orage ne pouvait pas finir d’une autre manière. ^^ Arrivé a Skypiea , Gann Forr, le Dieu en fonction de Skypeia fut chassé très rapidement, un vieillard face au détenteur d’un fruit du démon de type Logia, la victoire était assurée. Ener pris la fonction de dieu et ses quatre prélats avait comme mission d’empêcher les intrusions dans le royaume céleste, le temps qu’Ener récupère l’or et que les habitants de l’île lui construisent son arche. Verset 2 :- Chapitre 1:
Terre promise 56 ème jours : Cela fait maintenant quasiment deux mois que j’ai quittés l’île céleste de Skypeia pour rejoindre Fairy Vearth et je dois dire que je suis déçu par l’endroit. Moi qui m’attendais à rejoindre le berceau de la civilisation Chérubin, ce n’est finalement qu’une petite planète couverte de poussière et de cratères plus en moins gigantesque. La faune et la flore sont d’un goût douteux voir exécrable et si peu diversifié que je m’ennuie. Je m’ennuyais aussi sur terre, mais lorsque cela arrivait, il suffisait que je me défoule en grillant un ou deux pêcheurs pour que je me sente mieux. Les seuls habitants qui vivent ici sont des machines, certes extraordinairement complexe, mais cela reste des tas de boulons et de circuits. Je ne peux pas me contenter de cela, c’est indigne de ma personne. Néanmoins, je ne suis pas venu pour rien, je connais maintenant le secret de la civilisation des chérubins de Bilca et la technologie utilisée ici pourrait m’être fort utile dans mes futurs projets de conquête. Lorsque j’ai chassé ces bons a riens de « pirates de l’espace » , je me suis également aperçu que je pouvais donnais à mes pieds et mes mains la consistance du métal ainsi que sa solidité et ce à volonté ! J’ai nommé cette capacité « Kantra » en référence au mantra tant ces 2 capcités me paraissent semblable quand je les utilise bien qu’elle n’ai rien avoir l’une et l’autre ! Ahh Je donnerai volontiers tout mon or pour avoir sous la main, une personne à torturer physiquement et psychologiquement et pour finalement la libérer de ses souffrances, après de nombreuses supplications, en lui enlevant sa dernière étincelle de vie. La terre, bien qu’elle ait de nombreux défauts me permettait au moins d’assouvir mes pulsions et puis je suis sûr qu'il doit y avoir de valeureux adversaires en plus de cet homme en caoutchouc. Je m’engourdis ici. C’est décidé, j'y retourne afin de propager le cahos, de susciter la terreur et de régner en Dieu ! Mouhaha ! Ener venait de reposer sa plume sur le côté droit de son majestueux bureau en or massif. A peine fût d’elle posé que la plume pris une forme de bâtonnet. Puis il se leva de son siège d’un air songeur, la pièce est magnifiquement décorée, il y avait des dorures et des moulures le mettant en situation ainsi qu’une tapisserie de plusieurs mètres de long accroché au-dessus de sa couche. Posé sur le sol, a quelques centimètres de son lit, il y a une coupole en or dans laquelle on trouve un assortiment de fruits. Il arpenta le petit et étroit couloir reliant sa chambre à la cuisine puis s'engouffra dans l’escalier menant au pont du navire. Il s’avança vers son trône et posa ses mains sur les deux boules en or situaient de chaque côté. « 20 Millions de Volts Varley »
Une énorme quantité d’électricité s’échappa alors de ses mains pour se propager le long des tubes jusqu’aux entrailles du navire. L’effet fût quasi immédiat : des vrombissements se firent entendre et les gigantesques moteurs du Maxim se mirent en route. Puis il prit le chemin l’amenant à la cale du navire. Dans cet endroit, on pouvait voir qu’il n’était pas parti de l’ancien royaume de Gann Forr les mains vides. Il y avait des montagnes d’or et de richesse. Des colliers de pierres précieuses, des idoles en bois et en métaux précieux, des pièces de différentes civilisations étaient amassés. Mais ce qui avait le plus de valeur se trouvait juste à côté : des palettes de lingots d’or. Il y en avait assez pour construire une habitation. Parallèlement à ce déballage de trésors, dans le coin gauche, on trouve une masse difforme faite de différents métaux agrémentés de couches d’or plus au moins profondes. En s’approchant un peu plus de cet endroit, on apercevait un corps mécanique de plus de deux mètres de haut pour quasiment 90 centimètres de large au niveau des épaules. Le torse encore ouvert, l’intérieur de celui-ci était composé d’engrenages et de tubes. *Grâce aux expériences que j’ai menées sur les robots qui vivent ici, j’ai enfin compris comment ils fonctionnaient. Il me reste plus qu’à introduire une source d’énergie Ils seront alors pleinement opérationnel, Des pantins invulnérables qui répondront au moindre de mes désirs, de véritables machine à tuer ne connaissant ni la peur, ni la douleur qui serviront mes desseins. *
- Chapitre 2:
« Terre 1er jour : Le Maxim n’a pas survécu au voyage. Lors de sa rentrée dans l’atmosphère, certaines parties en bois du navire ont pris feu. Les parties métalliques se sont fissurées à plusieurs endroits et les engrenages des moteurs principaux sont inutilisables. Par contre, les parties en or ont résisté. Les cales, quant à elles, n’ont subi aucune avaries (encore une chance).Bon ben il va falloir trouver du matériel pour le retaper ça ne va pas être facile ! Enfin La faune et la flore ici n’ont rien à voir avec celle des îles célestes : elles sont d’une pauvreté affligeante. L’atmosphère n’a pas la même consistance , il me semble que l’oxygène soit beaucoup plus présent ici bas et pour, couronner le tout, je ne sais pas où je suis. » Cela faisait déjà une journée qu'il s’était échoué et il n’avait pas encore foulé le sol de cette île. Alors qu’il était sur le pont, en train de terminer l’inventaire et de répertorier les avaries de son navire, il entendit les voix émises par son corps. Il sauta donc sur la terre ferme et apposa sa main sur le sol afin d’envoyer des ondes électriques parcourir la forêt. Il entendit le gazouillement des oiseaux qui se trouvaient sur une branche face à lui, le bruit d’un sanglier à une centaine de mètres. Mais ce qui retint particulièrement son attention était les voix qui venaient de l’autre côté de l’île. Il y avait cinq personnes : il les sentait respirer et marcher. Son mantra lui permit de deviner chacun de leurs mouvements avant même qu'ils ne les effectuent. En se concentrant davantage, il pouvait entendre leur conversation : « Allez Messieurs. Dépêchez-vous ! On n'a pas toute la journée. Il faut qu’on soit partie d’ici une heure. » Les quatre hommes répondirent alors à l’unisson : « Oui Capitaine »
*Ce sont des pirates et, visiblement, l’un d’eux est le chef. Ils ont dit qu’ils devaient partir d’ici une heure, c’est donc qu’ils ont un moyen de transport. Voilà une occasion intéressante pour voir ce qu'il y a à proximité, vu que le Maxim est inutilisable pour le moment.* Ener rejoignit ces hommes. Il ne lui fallut que quelques minutes pour arriver sur les lieux alors qu’il en aurait fallu plusieurs dizaines pour un être humain. Le navire était là. On aurait dit que celui-ci n’avait pas été révisé depuis de très nombreuses années, car les voiles étaient jaunâtres, les cordes plus qu’émoussées, certaines planches du pont étaient manquantes et les autres étaient parasitées par des bestioles. Les marins étaient en train de mettre des fruits et des légumes dans des caisses en bois, qu’ils clouaient lorsque celles-ci étaient pleines pour les entreposer dans une des cales du navire. *Il me suffira que d’un instant pour tous les tuer mais, comme je ne connais pas les lieux, ni comment rejoindre les zones habitées, cela ne me servirait pas énormément. Néanmoins, cela aiguillerait cette journée qui, pour le moment, est assez fade. Je vais me contenter d’observer et j’aviserai. *
Les minutes s'écoulaient pendant que les hommes s'affairaient. La patience d'Ener diminuait de plus en plus : il avait envie d'en foudroyer un sur place tellement leur lenteur était insoutenable. Quand enfin la dernière caisse fut montée à bord du navire, le capitaine s’approcha du gouvernail et cria à plein poumon : « Larguez les amarres ! Si le temps est clément, nous serons de retour à Loguetown dans deux heures. » Et de nouveau les quatre marins répondirent en cœur: « Oui capitaine »
*Deux heures de trajet, cette première journée est loin d’être agréable. En plus de leurs apparences de clochards, ils dégagent une odeur de fennec, c’est irrespirable. * Alors que les moussaillons se mettaient au travail pour que le navire puisse enfin appareiller, Ener était déjà à bord. La traversée dura bien deux longues heures pendant lesquelles il apprit toute la vie de ces marins en long, en large et en travers, ce qui commençait vraiment à l'agacer. Comment pouvaient-ils être aussi soporifiques ? Et leurs vies si pauvres et sommaires ? Le navire s'approcha enfin d’une île beaucoup plus grande et bruyante que celle qu’il venait de quitter. Le déchargement se fît en quelques instants et, lorsque le travail fut accompli, le capitaine dit à ses hommes qu’ils avaient deux jours de permission avant de repartir en mer. Il profita de l'absence de vie sur le navire pour faire une petite visite : son premier choix fut de se rendre dans la cabine du capitaine – bien que la cuisine lui fasse également envie – pour voler les cartes maritimes et apprendre où il se trouvait. *Si j’en crois ces cartes, je suis bien à LogueTown, ville qui se situe dans la Mer d’East Blue. Je ferais bien d’essayer d’apprendre comment fonctionnent les choses ici. Après tout, ces gens sont si débiles et bruyants qu’ils me donnent la nausée. Ca va vraiment être délicat de ne pas en griller un ou deux d’ici ce le coucher du soleil. Idéalement, il me faut trouver un endroit en hauteur afin que je puisse étudier la cartographie des lieux à l’abri des regards mais, avant cela, voyons s’il y a pas des fruits à grignoter dans la cuisine.* Il usa de sa capacité de matérialisation pour se rendre sur l'endroit le plus élevé à sa disposition, à savoir le phare. Son emplacement lui paraissait idéal : il avait une vue panoramique sur la quasi-totalité de l’île. Il utilisa son pouvoir pour tisser une toile électrique invisible afin d’entendre les voix de cette ville. Ce qui n’était qu’un brouhaha inaudible devient tout à coup une succession de conversations, de cris et même parfois de gémissements. Visiblement, certaines personnes s’adonnaient à de drôles de jeux. En même temps qu’il écoutait, il ne pouvait s’empêcher de topographier la ville, une veille habitude. Le ciel s’obscurcissent au fil du temps, les villageois quittèrent les zones marchandes pour rentrer chez eux. Le port était dans un sale état : certaines dalles en pierre sortaient de la routé à cause des passages plus que fréquents de charriots surchargés. Les navires accostés étaient tous aussi pourris que le rafiot qui l’avait amené ici. Par contre, le reste de la ville semblait bien plus intéressant. Les couleurs vives des habitations, leurs différentes formes ainsi que leurs dispositions donnaient l’impression que la ville était un labyrinthe. Les odeurs aussi étaient différentes : la ville regorgeait de senteurs attrayantes comme celles des plats, des fleurs alors que du port émanait une vile mélange d’odeur de poisson peu frais et de sueur des employés. *Bon… un petit point s’impose. Il y a trois forces en présence visiblement ici sur terre. La marine représente l’autorité et les deux contre-pouvoirs sont les pirates et les révolutionnaires. Ils n’ont pas de dieu, ce qui laisse de la place pour ma divine personne bien évidemment. Si j’en crois les livres la partie la plus dangereuse du monde ici bas se nomme le nouveau monde qui correspond a la 2eme partie de grand Line ! Les hommes les + dangereux du monde s’y affronte ! Bien il serait bon que j’aille là bas y faire régner ma terreur ! Il serait bien de trouver un endroit où passer la nuit, même si je vais devoir me contenter d’un endroit indigne de mon rang.*
Lors des quelques heures passées à écouter la ville, il avait remarqué un endroit duquel aucune conversation n’émanait, comme s’ il était abandonné.
- Chapitre 3:
L’endroit en question était à bien à l’écart dans l’extrémité Nord-est et on comprenait aisément pourquoi. Les habitations en pierre étaient, pour la plupart, très abimée par le temps et à l’abandon depuis plusieurs années au minimum. Cependant, son mantra lui indiquait des signes de vie autres que celui des rats dans une des habitations. La curiosité était tellement forte qu’il se rendit sur place. La maison était effectivement quelque peu en désordre. La poussière et les toiles d’araignée en avaient fait leur repaire. Il y avait dans le coin gauche, à quelques mètres d’une cheminée, un homme alité qui semblait très affaibli, visiblement au seuil de la mort. En s’approchant, Ener vit que le cœur de cet homme était en train de jouer sa dernière mélodie. Il n’était qu’à deux pas lorsque la mélodie s’intensifia pour finalement s’arrêter net. Le cœur de cet homme venait de lâcher. Dans un élan de générosité, il posa son doigt à l’emplacement du tambour sanguin et envoya quelques ondes électriques dans l’espoir de faire repartir le cœur . L’homme fût pris de spasmes violents : l’espace d’un instant, la vie avait son retour, mais pas assez longtemps pour qu’il recouvre l’ensemble de ses fonctions vitales.
« Zut, je crois que j’ai mis un peu trop de courant. Ses organes n’ont pas résisté. Ca risque de sentir le cochon grillé. Ha ha ha » Ener éclata d’un rire frénétique et du bout de son bâton envoya le corps inerte de cet homme par terre, comme il l’aurait fait avec une vulgaire tasse de thé. Soudain, la porte s’ouvrit et, dans l’encadrement celle-ci, on aperçut une jeune fille, à peine âgé de 10 ans qui portait un panier de victuailles. Elle portait des vêtements, résultat de la combinaison de bouts de tissus de couleurs et de styles différents et des ballerines trop grandes pour elle. Cela lui donnait l’apparence d’une Causette. Lorsqu’elle vit l’homme par terre, son panier roula sur le sol et demanda à Ener par une intonation faible et entrecoupée de sanglots « Que s'est-il passé ? Mon papa, vous êtes là pour le soigner ? »
« Non. C’était ton père ? Dsl Il est mort »
Cette phrase eut l’effet d’un poignard pour cette jeune enfant. Son visage se crispa soudainement comme si celui-ci se fissurait, les sanglots laissèrent la place à des larmes et des pleurs. Avant que les premières gouttes d’eau en provenance de ses yeux touchent le sol, on entendit Ener prononcer :
« El Thor »
Et la foudre s’abattit sur la maison fracassant la toiture au passage, l’éclair venait d’electriser cette pauvre enfant, ne laissant maintenant qu’un corps inanimé d’une couleur charbonneuse.
« J'ai horreur des pleurs et, en plus, ce travail m’a donné faim » alors qu’il s’apprêtait à enjamber le corps de la fille. « Excuse-moi petite, il faut que je passe. Je trouve que ça sent le cramé ici et mes narines sont très sensibles » Et de nouveau, il laissa sa folie prendre le contrôle au travers d’un rire cynique et méprisant « Ha ha ha »
Le quartier commerçant de la ville était paisible. Pas un bruit ne s’échappait des habitations, si bien que l’on pouvait entendre le son de chacune des gouttes de pluies lorsqu’elles entraient en contact avec le sol. Il y avait de grandes flaques dues au mauvais entretien de la voierie et certaines enseignes d’échoppes montraient que leurs propriétaires ne leur portaient guère attention. L’une d’entre elle, « Fruits et Légumes, Bienvenue chez Hermet , attira son attention. *Et bien voilà typiquement ce que je cherchais. Ca m’étonnerai que je trouve les mets raffiné des iles célestes mais bon...*
La porte était solidement fermée, mais cela ne lui posait pas de problème. Il fût rapidement à l’intérieur en train de rassasier sa faim, puis se remit en chemin. Alors qu’il s’apprêtait à franchir le seuil de la place, où le grand Gold D Roger fût exécuté, il vit la silhouette d'un homme au loin. Celui-ci mesurait un bon 1m80. Sa musculature était impressionnante : il avait dû pousser des kilos de fonte depuis plusieurs années pour se tailler un tel corps. Il portait des habits blancs agrémentés de motifs bleus, ainsi qu’une casquette. Il s'approcha de lui d'une manière nonchalante en sifflotant l'air des pirates. De toute façon, nul être humain n’était de taille à se mesurer à un Dieu. Il savait que cet homme était un marine grâce à son uniforme et il n'allait pas passer l’occasion de poser des questions. Alors que quelques mètres les séparaient, l’homme prit la parole : « Vous savez qu’il est interdit de se promener la nuit surtout lorsque le temps est aussi peu clément. Vous risquez d'attraper froid et même d'être frappé par la foudre. A moins que vous ne cherchiez quelque-chose. D’après votre accoutrement, vous êtes sûrement pas du coin »
« Tu en es arrivé à cette supposition de toi-même. Tu risques le claquage cérébral à utiliser des neurones d'une manière aussi intense. Même si tu es un débile, tu pourras certainement m’être utile après tout. Dis-moi où se trouve le gouvernement mondial ? »
« Tu débarques de la lune ou quoi pour ne pas savoir qu’il se situe sur Grand Line ? Et puis je te trouve très impertinent, voire même offensant. Je suis le colonel Park, membre de la Marine, et je ne supporte pas qu’on montre si peu de respect envers les représentants de l’ordre mondial. »
Le visage d’Ener s’agrémenta d’un sourire en coin et il se mît à rire « Ha ha ha » puis s’arrêta d’un coup « El thor »
La foudre fendît le ciel pour frapper le colonel de la marine avec une telle violence que certains des pavés furent projetés et, à la place, le sol n’était qu’un petit cratère fumant. Ses traits se durcirent, le sourire avait disparu de son visage, lança un regard foudroyant à l’homme puis pris la parole. « Et toi, tu n’as jamais appris à t’incliner devant ton dieu et de ne prendre la parole que lorsque je t'y autorise. » Le colonel Park était encore vivant et se remit debout, non sans d'énormes difficultés : la foudre avait engourdi ses muscles. Certains de ses os étaient brisés et des brûlures le faisaient atrocement souffrir. Mais il devait faire face à son adversaire. Les seules sons qui sortaient de sa bouche n‘étaient que des gémissements de douleurs. « Quelle témérité ! Ta vie a donc si peu de valeur que tu oses te lever et te dresser devant moi alors que tu devrais ramper et me supplier. Tu n’as pas la moindre chance face à moi. Néanmoins, je suis surpris que tu puisses encore avoir assez de forces mentales et physiques pour te tenir devant moi sur des deux jambes. D’habitude, ils meurent tous. »
Il se figea comme frappé par ce qu’il venait d’entendre : « Parce qu’il y en a eu d’autres ? Mais quel type de monstre es-tu ? Comment as-tu fait pour que la foudre me tombe dessus ? Et d'ailleurs, qui es-tu ?» «Il manque toujours les formes lorsque tu t'adresses à moi. Où sont passées les « vôtre sainteté » ? Enfin, je suis d’une humeur magnanime : tu vas donc avoir le privilège de connaître mon nom. Je me nomme Ener et, comme je te l’ai dit, je suis ton dieu. Je te laisse la vie sauve afin que tu préviennes tes semblables que leur temps est révolu. »
A peine eut-il fini sa phrase qu’il se retourna puis se mit à marcher en sifflotant. Le colonel, heureux d’avoir encore la vie sauve, prit conscience qu’il fallait impérativement et au plus vite prévenir le QG. Il se retourna à son tour, mais sentit une force au niveau de sa cage thoracique qui l'empêchait d'avancer : celle-ci venait d’un bâton qui était pointé sur son cœur. Levant les yeux, il reconnut son agresseur qui prit soudainement la parole. « Et puis non, il est trop tôt pour que le monde apprenne mon retour. Je ne me suis pas encore préparé. »
Exerçant alors une pression sur son bâton, celui-ci pris une forme de trident transperçant au passage le cœur du colonel et le privant ainsi de sa vie. Son corps sans vie s’écroula par terre. Ener posa le bout de son arme sur le sol et une marque en forme de crâne parcouru d’un éclair fut apposée juste à côté du cadavre. « Ce n'est pas aujourd'hui que mon peuple doit connaître mon visage. Par contre, il faut qu’il prenne conscience de ma présence et que celle-ci leur inspire la méfiance et la peur. »
*Bon j’ai laissé un petit message. Je dois donc me rendre sur Grand Line mais, pour cela, il me faut un équipage enfin des serviteurs, un plan ainsi qu’un navire.*
- Chapitre 4:
Terre 1er jour : "J'ai décidé de faire mien le navire marchant qui m'a amené ici. La décoration est loin d'être somptueuse mais, au moins, personne ne pensera à venir ici. Il sera suffisant le temps que je prépare la suite des événements." Les rafales de vent étaient fortes et fréquentes ce soir et la pluie avait redoublé d'intensité. Cela faisait plusieurs lunes que Loguetown n'avait pas connu une telle météo. C'est sur le pont, juste à côté du gouvernail, qu'Ener apparut la main tendue vers le ciel. " Cela faisait des années que mon visage n'avait pas été balayé par la pluie. Le problème avec elle, c'est que celle-ci est généralement accompagné par la foudre " (Chaque cœur humain a sa propre sonorité et quelques secondes suffisaient à son mantra pour localiser les prochaines cibles d'Ener) " El Thor" Le ciel fut déchiré par cinq éclairs qui frappèrent la cité avec une précision chirurgicale. "5,4,3,2,1,0. Je crois que ce bateau m'appartient désormais. Ah ! Certains étaient accompagnés. Trois autres cœurs ont également cessé de battre : des dommages collatéraux." Le soleil parvenait enfin à percer l'épaisseur des nuages et Loguetown reçut ainsi ses premiers rayons de soleil. La ville était en émoi après le décès du colonel, d'autant que la marine n'avait aucune piste. L'inquiétude gagna encore plus les villageois lorsqu'ils apprirent que huit autres personnes avaient été foudroyées : il ne pouvait pas s'agir d'une coïncidence mais l'investigation allait être difficile. Ener posa sa plume. Il avait travaillé toute la nuit. Il y avait sur la table plusieurs feuilles annotées, ainsi que des plans. *Voilà qui me conviendra mieux que ce vieux rafiot pourri. Malheureusement, je ne dispose plus de la main d'œuvre des îles célestes. Par contre, je suis riche : l'épave du Maxim est remplie d'or. Il faut donc que je trouve un charpentier et un ingénieur qui, j’espère, auront les compétences pour me construire l'Éclair des mers. J’ai cru comprendre que l'endroit idéal pour trouver ces compétences était Water Seven* Terre 7 ème jour : La tension est bien retombée depuis la série de meurtres. La marine a arrêté les recherches, faute d’éléments nouveaux permettant de la faire avancer. Pour eux, le colonel a été frappé par la foudre puis achevé par un voyou dans le but de lui faire les poches. Pour les autres victimes, comme tout le monde se moquait de leur existence, rien de nouveau. J’ai finalement réussi à terminer la première partie de mon plan. Pour me rendre à Water Seven, il faut que cette vieille embarcation puisse nous y mener, ce qui est loin d’être le cas, vu de sa vétusté. Et il faut que je récupère ce qu’il y a dans les cales du Maxim, ainsi que toute la machinerie, enfin ce qui peut encore fonctionner. La cabine du capitaine était devenue la chambre d’Ener. Les murs étaient recouverts de schémas détaillés très compliqués ainsi que des listes de matériaux et d’ingrédients. Dans le coin droit de cette pièce, au sol, il y avait des éclats de verre de différentes couleurs. Le reste du bateau n’avait pas subi de changement, à part les cales du navire qui regorgeaient de nourritures, preuves des dernières sorties nocturnes de notre hôte. Soudain, un bruit se fit entendre : c’était celui de la pendule. Elle indiqua huit heures. *Tiens, il est l’heure d’aller prendre le thé* Ener parcouru rapidement la distance qui le séparait de la taverne de Moe ( ), repaire des pires alcooliques de la ville. Ce n’était pas l’appel de la boisson qui attirait Ener, mais plutôt un des personnes qui venait dans ce bistrot tous les jours de la semaine, à huit heures exactement. Cet endroit se situait juste derrière les docks, car les pirates de passage, ainsi que les marchands désireux d’étancher leur soif, allaient rarement en centre-ville. C’était dans une petite impasse sombre, en mauvais état et à l'odeur nauséabonde. En passant la porte, les discussions s’arrêtèrent net. Les personnes présentes reluquaient de haut en bas notre dieu. Une fois cela effectué, ils reprirent leurs conversations ainsi que leur dégustation de bière. L’endroit ne respirait pas la propreté : le sol était couvert de diverses moisissures ainsi que de résidus de vomi. Le plafond était parsemé de longues toiles d’araignée. Ener se dirigea dans le fond de la salle, près du piano, puis s’assit juste à coté d’un homme basané vêtu des couleurs de la marine. « Samuel, c’est ça ? Ecoute, j’ai une affaire qui pourrait de rapporter plusieurs centaines de milliers de Berry, assez pour pouvoir acheter les médicaments nécessaires à ta fille. Tu trouveras tous les renseignements dans cette lettre ainsi que l’endroit où je te remettrai ta prime. » Il sortit de sa poche une lettre cachetée qu’il posa sur la table. Il se releva, prit une pièce dans sa poche en l’envoya en direction du barman. « Sa consommation est pour moi. Allez, cuvez bien les clochards. Bientôt, vous vous agenouillerez devant votre dieu ! » Cette phrase changea complètement l’atmosphère : la tension était palpable. Un rien pouvait l’embraser et transformer ce minable café en champ de bataille. Un homme se leva brusquement et prenait la direction d’Ener avec l'intention d'en découdre quand, soudain, Samuel prit la parole d’une voix forte et grave. « Hé, pas de bagarre sinon la marine va débarquer et vous passerez le reste de la journée en cellule.» L’homme se rassit en marmonnant des insultes entre ses dents, incompréhensibles pour toutes les autres personnes présentes sauf une. Alors qu’il s’apprêtait à passer le seuil de la porte, Ener se retourna et son regard se posa sur la table du marmoneur et dit alors en baillant : « Ouha d'ailleurs, mon gars, si ça t’intéresse, j’ai un boulot pour toi et ta compagnie. J’ai besoin de vider un navire pour en remplir un autre dans une île à deux heures d’ici. Si vous êtes partants, mon bateau se situe voie 5, départ dans quatre heures. » Il quitta le bar, sitôt sa demande effectuée pour se rendre juste en face chez Arno l’ébéniste qui partage son office avec Bernie le mécano. Leur boutique était vide, pas un seul client et, vu la poussière amassée sur le comptoir, cela devait faire un moment qu’il n’avait pas eu d’affaire. Cela, bien sûr, dieu le savait. Et c’est pour cela qu’il leur proposa de venir sur l’île où repose le Maxim pour récupérer certains matériaux et refaire une beauté au bateau récemment volé, afin que celui-ci puisse l’amener jusqu'à Water Seven. Quatre heures plus tard, Bernie, Arno, les trois soi-disant pirates, ainsi qu’un frêle damoiseau qui répondait au nom de Roland, étaient sur la voie numéro 5, juste devant le ponton du navire d’Ener. « Bon, allez ! On n’a pas toutes l’après-midi. J’ai l’impression que le temps va tourner à l’orage et le travail va nécessiter plusieurs jours. » Nos sept hommes prirent la mer en direction de cette minuscule île, dernière demeure de l’arche volante. La traversée dura deux longues heures pour finalement accoster non loin de l’épave encore fumante du Maxim. « Bernie, j’aimerais que tu prennes deux des grassouillets pour t’aider à récupérer les machines et les pièces entreposées dans l’épave là-bas. Roland, tu t'occuperas de répertorier toutes les espèces animales et végétales vivant ici. Arno, tu prends celui qui reste afin de récupérer le bois encore utilisable pour redonner un peu de fraîcheur à ce navire. Une fois que vous aurez effectué tout ça, vous recevrez chacun 250 000 Berry et des courbatures sans doute . » A l’entente de la somme, les insultes proférées par Ener étaient oubliées et tous travaillèrent avec beaucoup d’ardeur. Pendant que chacun s'afférait, Ener avait rejoint discrètement la cale contenant sa fortune, volée lors de son passage à Skypeia, afin d’apporter quelques modifications à son chef d’œuvre. Le soir venu, des tentes de fortune avaient été dressées sur la plage pour que les ouvriers puissent se reposer et se restaurer. Le même processus se reproduisit pendant les quatre jours suivants. Le soir du cinquième jour, une embarcation de petite taille accosta : l’homme qui venait de poser ses pieds dans le sable était Samuel, l’homme de la marine. Il tenait dans sa main un petit coffret métallique. Ener apparut alors devant lui dans un déluge d’effet « foudrotechnique », ce qui eut pour effet de rendre neveux et inquiet notre homme. « Je vois que mon apparition fait son petit effet. Ne t’inquiète pas : je ne te ferai pas de mal. Je vois que tu ne viens pas les mains vides. Tu as rempli ta part du contrat. Suis-moi : je vais en faire de même. » Les deux hommes prirent la direction de l’arche en passant par le pont, qui n’avait de pont que le nom : il lui manquait beaucoup de planches, les tapis ainsi que le trône avaient été enlèves pour être entreposés dans les cales de l’autre navire. Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent tous les deux dans les cales du Maxim. Samuel n’en croyait pas ses yeux, autant d’or et de richesses réunis dans un même endroit. Ceux-ci ressemblaient à ceux des enfants lors de la remise des cadeaux. Son cœur battait la chamade. « Bien. remet-moi ce coffret et tu recevras de quoi sauver ton enfant. » Samuel donna donc le coffret à Ener, qui trépignait d’impatience. Il contenait de la poudre, mais pas n’importe laquelle : de la poudre de granit marin, ainsi que du verre aussi pur que du cristal et aussi dur que de la roche. Ener les versa dans un récipient d’or puis avec l’aide de ses mains, remodela tout cela en une magnifique sphère dorée remplie d’électricité qu’il plaça dans la partie vide de son golem. Son visage si enjoué venait de prendre une forme plus sévère. Ses yeux ne laissaient plus filtrer aucune émotion. Le son de sa voix était grave et monocorde. « Vois-tu, j’avais énormément besoin de ce granit marin afin que la force électrique contenue dans ce noyau d’énergie ne puisse ni s’échapper ni se réduire, mais également afin d’y introduire des ondes électromagnétiques. Lors de mon passage sur Fairy Vearth, j’ai pu contempler des créations robotiques d’une telle avancée technologique que cela m’a donné l’idée de le mettre au point. Grâce à mon pouvoir, je vais pouvoir aller au-delà de ce que j’ai vu et montrer ainsi au monde entier que je suis un Dieu capable de façonner la vie. Tu ne sais certainement pas comment fonctionne ton cerveau, vu que tu es un stupide membre de la marine, ivrogne de surcroît qui a cru que j’allais l’aider. Varley. » Des éclairs jaillirent des mains d’Ener en direction de Samuel et vers le noyau. « Ma faculté me permet de contrôler la foudre, mais je dispose également d’une autre capacité, celle d’entendre vos pensées. La combinaison de ces deux dons me permet de localiser les impulsions électriques des synapses. Ensuite, je vais en envoyer certaines de ton cerveau directement vers mon Golem, te privant ainsi de tes capacités cérébrales au passage, mais elles ne seront pas perdues pour tout le monde. Malheureusement, avec tout ce que je vais te prendre, tu ne survivras pas à l'opération. Dommage pour ta fille. Ha ha ha » Lorsqu’Ener s’arrêta, le corps inerte, dépourvu de vie, de Samuel s’écroula par terre. Alors que le golem prenait vie, ses monstrueux bras mécaniques se mettaient à bouger, ses jambes jusque là pliées se raidirent pour la première fois et ses yeux prirent la couleur du soleil. Ener avait l’air subjugué par sa création. *Voyons comment vais-je bien pouvoir te nommer. Destructo, non ça fait un peu trop commercial, Numéro 1, non ça laisserai présager qu’il y en a d’autre. J’ai trouvé ! Samael, en l’honneur de ton généreux géniteur.* « Tu te nommeras Samael » La machine lui répondit d’une voix métallique teintée d’aigu : « Seigneur, je suis à vos ordres. Donnez-moi mes prérogatives et j’exécuterai. » Chapitre 5 :- Spoiler:
La nuit fut très courte pour nos deux protagonistes, la passant à donner les informations et les priorités des missions de Samael, que le golem du assimiler. Le lendemain matin, alors que les premières lueurs du soleil pointaient le nez, Ener cria à plein poumon afin de réveiller les ouvriers. Ils sortirent tous plus ou moins rapidement, plus ou moins habillés, mais tous étaient encore légèrement engourdis. « Misérables cafards et autres déchets de l’espèce humaines, il est temps pour vous de recevoir votre récompense. SAMAEL ! »
La frayeur s’empara d’eux dès qu’ils aperçurent la silhouette métallique de Samael. Celle-ci grandissait à chaque pas du golem. « Chacun d’entre vous restera à jamais dans l’histoire, car vos cerveaux ont tous quelque chose qui lui servira. Bernie, Arno et Roland vous allez lui donner vos connaissances, quant aux trois autres certaines de vos pulsions meurtrières lui seront utiles. Malheureusement, cette opération ne vous tuera pas. Je laisse cette charge à mon lieutenant. Varley 200 millions de volts. »
Une immense toile électrique recouvrit alors l’espace, le golem absorbant chacune des ondes cérébrales qu’Ener lui offrait. Son premier vrai repas. « Maintenant périssez par la création de votre dieu. Samael, tue-les rapidement ils m’on été utile accordons leur une mort douce ! » Dit il en souriant
Le combat ne dura que quelques secondes : la rapidité du golem était exceptionnelle, malgré son poids de plusieurs tonnes. Ces gestes étaient précis et d’une violence inimaginable. La tête de Roland fut arrachée la première, celles de Bernie et d’Arno suivirent. Pour les autres, ils n’eurent pas cette chance, le golem les avait éventrés, leurs tripes gisaient à même le sol. « J’ai horreur des gens qui marmonnent. Tu as fait du bon travail, Samael. Vide-moi les cales du Maxim. Nous partons vers Water seven »
La fureur du golem avait cessé. Le carnage qui en découla avait transformé une petite portion de la plage en une mare de sang et de tripes qui tranchait avec la verdure environnante. Les corps sans vie, désarticulés, démembrés et éviscérés avaient été regroupés dans une zone ombragée près d’un arbre feuillu. Au milieu de ce décor morbide, on assistait à une scène complètement originale et décalée. En effet, le dieu Ener était tranquillement affalé sur une pile de coussins multicolores posés à même le sol. Il était en train de déguster de savoureux fruits, comme à son habitude, en les faisant choir vers sa bouche. Son attitude tranchait avec celle qui était encore la sienne il y a 30 minutes. Sa colère et ses pulsions meurtrières s’étaient envolées. A la place, on avait un personnage jovial qui riait de bon cœur. Même si ces rires n’étaient que des moqueries plus ou moins appuyées sur les pauvres victimes de Samael, il n’empêche qu’il ne s’était pas autant amusé depuis le jeu de la mort de Skypeia. Pendant ce temps, son nouveau lieutenant mécanique finissait de transférer l’or et les objets de valeur des cales du Maxim. Le golem, à la stature impressionnante, mesurait quasiment deux mètres. L’ensemble de son corps semblait n’être fait que d’une seule pièce, comme s’il avait été taillé dans un rocher. Le plus frappant chez lui, c’était sa musculature. Normalement, les entités mécaniques n’ont pas besoin de muscles saillants puisque leur force ne provient pas des muscles, mais plutôt de la puissance des vérins situés dans les membres. Dans le cas de Samael, Ener avait voulu qu’il soit le plus proche possible d’un être humain et l’avait donc pourvu de muscles mécaniques. Pas un seul bruit ne se dégageait de lui, si bien qu’un épais silence entourait chacun de ses gestes. La lumière du soleil se reflétait sur les parties en or qui parcouraient son corps. 2 mètre en dessous 2 sommeillait tranquillement une horde de robots spayceys désactivés gisaient sans vie au fond de la cale mais le temps de les réveiller sera bientôt venu ! Le dernier coffre venait d’être entassé dans la cale du navire. Celle-ci était remplie du sol au plafond de richesses. De mémoire d’homme, personne n’avait amassé autant de trésor. La fortune personnelle d’Ener était colossale mais n’avait pas encore été chiffrée. Alors que Samael était en train de fermer la porte de la cale, Ener apparu dans un flash lumineux entouré d’un épais nuage de poussière. Le visage toujours enjoué, il prit la parole : « Pas trop tôt, Samael, je commençais à m’ennuyer. Cette plage ne m’apportant que très peu de distraction et puis, malgré le fait que tu aies déposé les immondices à l’ombre, il n’empêche que l’odeur commence à se faire bien forte. Mes narines étant très sensibles, il me semble opportun de quitter cet endroit. Direction Water Seven ! Ce navire me tape sur le système, il n’est vraiment pas à mon image. Rejoins-moi sur le pont » De nouveau une lumière aveuglante et soudaine apparut en même temps qu’Ener disparut. Le lieutenant prit l’escalier menant au pont, chacun de ses pas faisait grincer les marches comme si elles allaient rompre sous le poids. Il n’y avait aucune lumière au début de la montée mais, à chaque pas effectué, un faisceau de lumière balayait son visage, frappant par endroit les plaques métalliques qui constituaient son corps, lui laissant une impression de chaleur. A peine eut-il posé le pied sur le pont qu’il entendit la voie d’Ener. Celui se trouvait assis à califourchon sur la proue du navire en train de siffloter. « La la la la , si da do…. Dis-moi, j’aimerais que tu prennes la barre. Après tout, tu as la mémoire d’un membre de la Marine : tu devrais savoir faire ça. Notre destination se situe sur Red Line .Nous allons devoir emprunter le courant ascendant de Reverse Mountain ! »
« Oui Dieu, je m’en occuperai. Normalement, cela ne devrait pas poser de problème, le navire résistera. Le charpentier a fait un travail correct. »
« Bien, je vais dans ma chambre, je dois réfléchir à ton sujet. Je trouve que ton visage est trop moche et des capacités en combat ne sont pas encore à leur maximum. J’ajusterai tout cela avec quelques modifications et des dials. » L’instant suivant Ener n’était plus là, on pouvait voir l’endroit où il était à cause du noircissement du bois. *Il est primordial de le modifier, je le trouve encore trop juste au niveau des accessoires. Sa force et sa vitesse m’ont quelque peu surpris. Je ne pensais pas qu’il pouvait se déplacer si vite. Et puis les ondes électriques de son cerveau fonctionnent assez bien. J’aurais pensé qu’il y aurait eu quelques interférences. En tout cas, il me faudra d’autres serviteurs. Enfin, on avisera le moment venu ! Quand au granit marin qu’il me reste , je dois en enduire mon bâton au plus vite ! Si je rencontre encore ce singe , la rencontre sera a mon avantage cette fois ! Il éclata d’un rire enjoué avant de se remettre a réfléchir : *J’y pense Le Kantra me permet de deculper l’impact de mes coups , je le maîtrise encore mal ! Il me faudrait une cible vivante pour m’exercer ! J’en trouverai en abondance pendant le voyage ! Alors qu’il s’apprêtait enfin à s’endormir après de longues journées de labeur, son corps se mît à lui parler. Visiblement il n’était pas seul, un navire de la Marine approchait. A son bord, une centaine de membres – 123 pour être précis – et leur objectif était d’aborder son navire. Néanmoins, ce qui pour tout être humain normal aurait été une nouvelle désastreuse se révéla amusante. Samael tenait fermement le gouvernail, impassible. Pas une seule partie de son corps ne bougeait. On aurait dit une statue de marbre. Soudain, sa tranquillité fût dérangée par la voie de son maitre. « Je communique avec toi grâce aux impulsions électriques. Change de cap et fais face à la frégate de la marine. »
« Mais si je vais ça, nous allons droit à la collision, elle sera inévitable et le navire ne résistera pas »
« Oui ça je le sais, tu as quatre minutes avant que cela n’arrive. Vas sur le navire ennemi et tue les 123 membres qui sont à bord. Attend, tue les tous sauf le capitaine de ce vaisseau, tu devrais facilement le reconnaître. Allez, dépêche-toi et n’en oublie aucun sinon je t’envoie une décharge pour chaque homme que tu laisseras vivant derrière toi. » Samael s’approcha du centre du pont, puis pris impulsion sur ses jambes et bondit. Lorsque ses pieds quittèrent le sol, le navire s’enfonça de 18 centimètres dans l’eau. L’instant suivant, il atterrit au milieu du pont face aux soldats surpris et passablement effrayés par le monstre qui leur faisait face.
Dernière édition par Adam G .White le Mer 25 Déc - 0:43, édité 4 fois |
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